La lumière blanche se décompose en un spectre infini, du rouge incandescent aux bleus les plus glacés.
Habituellement, mes pinceaux se promènent du côté des tons clairs et chaleureux. Mais ici, c’est tout l’inverse : à part une parcelle de la couverture, tout baigne dans une atmosphère bleutée, saturée de mobilier d’atelier qui semble presque envahir la scène.

Making of

En replongeant dans les étapes de création, je redécouvre mes hésitations.

La toile d’abord tenue dans l’autre sens et encore libre de tout châssis.
Le regard du modèle, étrange dès les premières esquisses.
Et ce détail qui m’intrigue encore : la toile en haut à gauche est restée longtemps un simple monochrome bleu, avant que je n’y ajoute une composition colorée, inspirée des œuvres de mon professeur de l’époque.
Était-ce une intrusion lumineuse bienvenue… ou une fausse note à corriger aujourd’hui ?

Je me rappelle aussi du temps qui a nourri cette peinture par intermittence : premiers traits en novembre 2007, dernière touche en mars 2008. Des mois de travail, d’hésitations, de corrections – et au bout du compte, une toile qui raconte autant son sujet que son propre cheminement.

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