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MON PARCOURS

AU COMMENCEMENT

Mon premier autoportrait à six ans…

 J’ai toujours dessiné, dans mes cahiers de cours, dans mes syllabus, dans mes dossiers durant les réunions, toujours et partout.

A quinze ans je me suis inscrit à l’Académie d’Ixelles, où le dimanche matin je dessinais des cubes, des cônes, …l’année suivante des moulures en plâtre de fragments de statuaire grecque, jusqu’à l’apothéose : le discophore.

Les outils : le fusain, l’estompeuse, l’aile de pigeon. On brandissait un crayon bras tendu, un œil fermé, pour prendre les mesures déterminer les proportions.

Après trois années on avait accès à la classe de peinture. La tradition voulait que cela signifiât modèle vivant donc nu et, le plus souvent, féminin.

Cette tradition s’était maintenue à partir de la logique du XIXème siècle où il s’agissait de représenter des nymphes, des grâces, des déesses…

Mais… J’aurais aussi aimé apprendre à rendre les carnations, dans l’ombre ou la lumière, à rendre les drapés et les textures…

« Il suffit d’observer ! » me disait-on… Mouais … 

LA PAUSE

Durant de longues années j’ai abandonné mes pinceaux : le travail, les enfants. Mais j’ai toujours dessiné.

RETOUR DANS LES ACADEMIES

Les enfants ont grandi, je pense avoir plus de temps, je reprends des cours.

Progressivement je constate que l’approche de la peinture et du dessin est maintenant toute différente : « La ligne n’existe pas, il faut désapprendre ce que l’on a appris, il faut quitter sa zone de confort … ». De tout ce qui fondait cet enseignement, il faut faire table rase…

Tout ? Vraiment ?

Paradoxalement ne subsiste que la présence du modèle déshabillé, l’élément le plus archaïque de la tradition ! Reste qu’au XIXème siècle, les nus masculins faisaient jeu égal, et aujourd’hui sont plutôt rares… Soit, laissons cette question aux sociologues, voire aux ethnologues…

Même les élèves féminins désertent le cours en l’absence de modèle. Réminiscence d’une fascination pour le nu féminin déjà présente à la préhistoire ? Peut-être…

ET L’ART ABSTRAIT DANS TOUT CELA ?

L’élève en classe de peinture a le choix de l’option modèle vivant ou abstraction.

L’abstraction a l’avantage de ne demander aucune formation préalable. Cela peut fonctionner comme un test de Rorschach : il permet d’en parler et d’en disserter à l’infini.

En plus c’est parfait pour la déco.

Il est vrai qu’il m’arrive aussi d’avoir envie de dessiner des chaos ou des objets imaginaires.

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